« Les échecs sont soumis à un examen post mortem. Pourquoi cela n’est-il pas le cas des triomphes ? » C’est le point de départ de l’étude de la Revue Harvard Business Review France (HBR) publiée dans son édition de décembre/janvier 2017 et titré Pourquoi les leaders n’apprennent-ils pas de leurs succès ?
Le constat de départ est le suivant:
Pratiquement tous les dirigeants reconnaissent qu’il faut tirer les leçons de ses échecs, mais étonnamment peu d’entre eux cherchent à comprendre les causes du succès de leur entreprise, ce qui explique en partie pourquoi certaines entreprises de premier plan finissent par péricliter. En fait, la réussite peut engendrer l’échec en entravant l’apprentissage aussi bien au niveau des individus que des organisations.
– La première tendance
Elle consiste à faire ce que les psychologues appellent des erreurs fondamentales d’attribution. Lorsque nous réussissons, nous avons de grandes chances d’en conclure que nos talents et le modèle ou la stratégie actuellement mis en place en sont la raison, et nous écartons sommairement le rôle que des facteurs liés à l’environnement ou des événements aléatoires pourraient avoir joué.
La seconde tendance est un biais de confiance excessive. La réussite augmente notre confiance en nous. Croire en soi est une bonne chose, bien sûr, mais à l’excès, cela peut nous mener à penser que nous n’avons pas besoin de changer quoi que ce soit.
La troisième tendance est le syndrome de l’incapacité à demander pourquoi – ou la tendance à ne pas examiner systématiquement les causes des bonnes performances. Lorsque les cadres et leurs équipes souffrent de ce syndrome, ils ne se posent pas les questions difficiles qui les aideraient à élargir leurs connaissances ou à modifier leurs suppositions quant à la manière dont le monde fonctionne.
Prendre conscience que de telles tendances existent est une étape clé pour pouvoir
les maîtriser.
Certaines pratiques simples sont aussi susceptibles d’aider : des passages en revue rétrospectifs
systématiques et diverses expériences remettant en question les hypothèses sur ce qui est nécessaire pour réaliser de belles performances.
les maîtriser.
Certaines pratiques simples sont aussi susceptibles d’aider : des passages en revue rétrospectifs
systématiques et diverses expériences remettant en question les hypothèses sur ce qui est nécessaire pour réaliser de belles performances.